Consoude officinale

Mariage pileux, mariage heureux

Chez les plantes à fleurs, nous demandons les petites velues : myosotis, vipérine, bourrache, consoude… autant d’espèces caractérisées par un épais duvet recouvrant tiges et feuilles. Comme si ces plantes étaient enveloppées dans une robe de bure, étoffe qui a donné le nom à cette famille des Boraginacées (latin burra : étoffe grossière).

Représentante de taille de cette famille, la Consoude officinale se rencontre dans les milieux frais et riches où elle peut former des peuplements conséquents dans lesquels la couleur des fleurs (variable du rose au jaune) contraste avec l’aspect clair des tiges et feuilles recouvertes de duvet pileux. A proximité du Domaine Universitaire de l’UGA, on pourra la trouver en bordure de cours d’eau.

Les ’grappes’ de fleurs en clochettes colorées attirent un très grand nombre de pollinisateurs. Parmi eux, le groupe des bourdons, insectes proches des abeilles que l’on reconnait à leur aspect trapu et velu. Les corolles des fleurs de consoude étant assez longues, certains bourdons percent des trous à la base des pétales pour accéder aux sacro-saints nectaires (organes produisant le nectar à la base des pétales). Ces portes artificielles sont le seul moyen qu’ont d’autre pollinisateurs pour accéder à ce nectar.

Nom latin : Symphytum officinale

Le saviez-vous ?

La consoude, une plante qui réunit.
Connue pour ses usages médicinaux et mentionnée dans les pharmacopées dès l’antiquité, la consoude s’est longtemps vue attribuée des propriétés cicatrisantes, anti-inflammatoires et elle aurait même, pour certains, la faculté de soigner les fractures. Ces propriétés et croyances sont à la base de ses noms : Consoude du latin consolida, « consolider », et Symphytum du grec sumphuton, « souder, réunir ».
Aujourd’hui, si la plante est encore utilisée en usage externe, l’idée de se réunir autour d’une infusion de consoude est fortement déconseillée, des analyses chimiques ayant mis en évidence des alcaloïdes toxiques pour le foie.

Consoude officinale © R.-Douzet

Mis à jour le 9 juin 2022